Chaque année, la Journée du chandail rose est l’occasion de rappeler l’importance de la bienveillance et du respect, que ce soit en ligne ou en classe. Cet événement souligne le rôle que nous avons tous à jouer pour bâtir un environnement sécuritaire, inclusif et exempt d’intimidation. À travers des gestes concrets, comme soutenir les victimes, promouvoir la tolérance et encourager de saines pratiques numériques, nous pouvons collectivement lutter contre l’intimidation et favoriser la réussite éducative de tous les jeunes.
Intimidation : un problème persistant au Canada
Savais-tu qu’au Canada, le taux d’intimidation chez les jeunes est plus élevé que dans plusieurs pays comparables? Contrairement aux idées reçues, les médias sociaux et les téléphones intelligents ne sont pas la cause principale de ce phénomène. Les études montrent plutôt que la technologie a transformé la façon dont l’intimidation se manifeste, sans nécessairement en augmenter la fréquence.
Des facteurs comme les inégalités sociales et économiques jouent un rôle encore plus déterminant. Selon l’UNICEF, les écarts grandissants de richesse créent du stress chez les enfants et leur famille, les isolant davantage. Les pays où ces inégalités sont marquées connaissent aussi des niveaux plus élevés de violence, incluant l’intimidation. Bien que plusieurs initiatives existent au Canada pour sensibiliser et prévenir l’intimidation, ces disparités sociales freinent les progrès réalisés.
Le cyberharcèlement : une intimidation sans frontières
Si la cour d’école était autrefois le principal théâtre de l’intimidation, le cyberharcèlement a effacé ces limites. Contrairement à l’intimidation traditionnelle, qui se limite aux heures de classe, le cyberharcèlement suit ses victimes en tout temps, amplifiant le stress et l’anxiété.
Un message haineux, une vidéo humiliante ou une rumeur peuvent se propager en quelques secondes et toucher un large public, rendant les attaques encore plus douloureuses. Ce phénomène souligne l’importance d’éduquer les jeunes aux comportements numériques responsables et de mettre en place des outils pour signaler et contrer ces formes de violence.
Qui sont les plus vulnérables?
Certaines personnes sont plus à risque d’être ciblées par l’intimidation et le cyberharcèlement.
Parmi les groupes les plus vulnérables, on retrouve :
- Les jeunes issu(e)s de minorités ethniques
- Les personnes de la communauté 2SLGBTQ+
- Les élèves en situation de handicap
- Celles et ceux dont l’apparence ou le comportement sont perçus comme différents
Ces groupes subissent souvent une pression sociale accrue, ce qui peut intensifier les effets négatifs du harcèlement et amplifier leur sentiment d’exclusion.
Des conséquences majeures sur la réussite scolaire
L’intimidation a un impact direct sur la réussite éducative.
Elle entraîne :
- Une baisse de la concentration en classe
- Un absentéisme accru
- Une diminution de la motivation scolaire
- Parfois même un abandon des études
Lorsqu’un(e) élève vit de l’intimidation, il ou elle peut perdre confiance en lui et avoir peur de se rendre à l’école. Ce climat d’insécurité nuit profondément à son bien-être et à ses apprentissages.
Besoin d’aide? Des ressources sont là pour toi!
Si tu es victime d’intimidation, sache que tu n’es pas seul(e). Voici quelques ressources qui peuvent t’aider :
- Jeunesse, J’écoute — Un service d’écoute gratuit et confidentiel
- Interligne — Un soutien dédié aux jeunes de la communauté 2SLGBTQ+
- Tel-jeunes – Des conseils et de l’accompagnement adaptés à ta réalité
- Info-social – Pour obtenir du soutien psychosocial
Ensemble, faisons de la bienveillance et du respect une norme, pas une exception.
Sources
https://www.unicef.ca/fr/blog/journee-du-chandail-rose-cest-beaucoup-plus-que-de-porter-du-rose